LES PRINCESSES DISNEY ET LEUR ÉVOLUTION

D’un archétype usé des « petites princesses parfaites » …

C’est après Blanche-Neige, Cendrillon, La belle au Bois Dormant, princesses en détresse à la peau diaphane, la bouche en cœur, fragiles et naïves subissant leur destin. Notamment avec l’arrivée sur les écrans de « La Belle et la Bête » par exemple. Œuvre qui d’après Emma Watson constitue une première déviation dans l’histoire de Disney. Avec son côté féministe, elle se démarque de ces jeunes filles qui « attendent » toutes d’être sauvées par un riche et bel homme. 

Elle marque une première rupture dans la tradition avec son absence de volonté d’épouser le plus canon ou le plus mignon garçon du village.

… À des princesses plus inspirantes et réalistes 

Viennent ensuite Pocahontas en 1995, l’indienne rêvant de risques et d’aventures. Ou encore Mulan en 1997, guerrière chinoise. Elles cassent une fois pour toute l’image usée de la princesse à la peau blanche comme héroïne. Elles incarnent des personnages un peu plus neufs avec leur soif de découverte et d’action et leurs origines étrangères.  

Trois princesses Disney emblématiques

Nous arrivons dans les années 2000 avec Merida, rousse, insoumise et refusant de se marier. Le fait que l’on représente des héroïnes ayant des compétences physiques est, à l’époque, plutôt nouveau de la part de Disney.

Les personnages féminins sont d’ailleurs le plus souvent dans les films Disney. Complimentés sur leurs apparences plutôt que sur leurs aptitudes physiques. On pourrait aussi se pencher sur l’arrivée de Moana. S’éloignant encore un peu de ces standards de beauté que l’on pouvait retrouver à l’époque. Avec ses cheveux bouclés et une morphologie un peu plus réaliste. Elle marque encore plus une rupture par rapport aux petites filles parfaites des Disney. C’est d’ailleurs leur première héroïne dont la storyline ne mentionne à aucun moment une romance mais se focalise plutôt sur une amitié. 

Disney casse ses codes pour suivre les luttes de son époque

Mais c’est la sortie du long-métrage Reflet, relatant le parcours d’une fille atteinte de dysmorphie corporelle qui change. C’est un trouble qui concerne des personnes obsédées par leurs défauts physiques. Il fait de ce concept un message de body-positivisme innovant et inédit pour Disney. Il s’inscrit parfaitement dans les problématiques et les luttes actuelles. Cette évolution de ces héroïnes Disney sert d’illustration au progrès de la société, de symbole à la lutte féministe. Et démontre au succès de celle-ci à influencer et à prendre sa place dans notre culture et dans le cinéma. 

Un manque de représentations féminines dans les métiers de la réalisation ?

Mais encore aujourd’hui, une étude nous démontre que les petites filles qui regardent Disney, s’identifiant aux princesses, ont plus tendance à avoir des idées plus « traditionnelles » sur les rôles des hommes et des femmes, comme le fait qu’une femme devrait rester à la maison s’occuper des enfants ou que pompier est un métier plus destiné aux hommes. Ce phénomène pourrait s’expliquer par le fait que depuis la sortie de Blanche neige il y a 82 ans, seuls 3 films mettant en scène des princesses ont été coréalisés par des femmes : Rebel, puis les deux opus de la Reine des Neiges. Si nous avions plus de femmes scénaristes ou dans les métiers de la production, nous aurions peut-être plus de représentations féministes, et la voix des femmes seraient alors un peu plus mise en valeur ? 

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